Léo Testut, biographie

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Couverture

Cette fois-ci, j’ai choisi de retracer la vie d’un illustre savant Beaumontois, le professeur Léo Testut.

Né en 1849 à Saint-Avit-Sénieur dans une modeste famille, son intelligence et ses talents lui ont permis de s’élever jusqu’à l’excellence dans son domaine. Professeur d’anatomie à la faculté de médecine de Lille puis de Lyon, ses nombreux ouvrages ont été une « bible » pour tous les étudiants et pour ses confrères dans le monde.

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Paru dans le Bulletin de la Société d’Art et d’Histoire de Sarlat et du Périgord Noir. N° 160- 2020/1

Un coffre en bois, oublié dans une cave et, dedans, assez bien conservée, la correspondance d’un couple d’agriculteurs, petits propriétaires d’une ferme à La Potence de Faux, canton d’Issigeac. Ils se sont mariés en 1901 et ont acheté, en 1904, grâce à la dot et aux prêts de la famille, une modeste maison composée de rez de chaussée [cuisine et deux chambres] et grenier, grange, étables, dépendances et cour attenant. Une parcelle contiguë de deux hectares environ et traversée par un chemin communal, contient le puits et les étables. S’y ajoutent quatre hectares de terres labourables, vigne, bois, cabane de vigne et mare. Il n’est compris à la vente aucun cheptel. Le couple en prend possession en septembre. Le fils qu’ils ont tant attendu ne verra le jour que sept ans plus tard et, par malheur, décèdera à trois semaines, d’une pneumonie. Il avait été baptisé Delorin ! Jean Delord est né à Badefols en 1875. Ayant quitté la ferme originelle pour aller à Verdon, où il fait la connaissance d’Angèle Sort, dite Angéline, fille d’agriculteurs, comme lui, et installés à Faux. C’est là que s’implante la nouvelle famille. Le 15 mai 1909, naît Georgette. Angéline, de sept ans la cadette de son mari, est sous l’autorité de celui-ci, comme il se doit à l’époque. Elle n’imaginait pas se trouver seule à guider la ferme pendant les quatre ans de la Grande Guerre, longue période qui ne sera entrecoupée que par trois ou quatre permissions de son poilu.

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Les confitures

Les confitures ? une affaire de fruits, de bassine, et de cuisson.

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Dans les années 1950, ma grand-mère faisait des confitures « à l’ancienne », sans le savoir. La recette n’avait pas dû beaucoup changer depuis l’invention du sucre cristallisé, blanc ; le « sucre à confiture ». D’abord, se procurer les fruits. Quand je dis « se procurer », le verbe ne convient pas. Nous utilisions les fruits du jardin ou ceux que l’on nous offrait. Pas question d’acheter pour faire de la confiture, pas plus que pour manger d’ailleurs, si ce n’est à de rares occasions ou alors pour quelques fruits exotique comme oranges, citrons ou abricots que les hivers trop froid interdisaient à Beaumont. Le pamplemousse, guère apprécié à cause de son amertume n’arrivera que plus tard, en même temps que l’avocat. Mangues, noix de coco etc, ne seront, pour ma mère, que des folies de fin de carrière (elle qui prendra le prétexte de les faire découvrir aux enfants de la maternelle), en tous cas certainement jamais goûtés par mes grand parents, à l’exception des dattes qui évoquaient les colonies et qui étaient rapportées en cadeau par les cousins partis en Afrique… La confiture est là pour absorber les surplus des cueillettes familiales. Ou alors, les voisins et amis, après avoir mangé tout leur saoul et réalisé leurs propres conserves, donnent ce qui leur reste encore : « Elles vont se perdre », ou, comme l’a dit à maman ce père d’ élève : « les cochons n’en veulent plus ». Après ces arguments définitifs, on ne peut qu’accepter. L’essentiel est bien de ne pas gaspiller et, au moins, d’en faire profiter quelqu’un, à charge de revanche, et ainsi perpétuer la tradition de l’offrande en nature pour l’entraide et la convivialité. Les pots seront donc garnis de cerises, prunes d’Agen qui abondent dans la région, poires, figues, coings, cassis, groseilles, melons d’Espagne ou tomates vertes. Les pêches sont plutôt destinées à la conserve en bocal. La part aura été faite des fruits au sirop ou à l’alcool, en ce qui concerne les cerises et les pruneaux. Les cerises, particulièrement abondantes, viennent du Pic, propriété du grand-père maternel. Robert, le gendre, a greffé deux cerisiers au bord de la route et la cueillette est reçue dans de grand paniers en osier. Mon père monte dans l’arbre et nous le guidons puisque une fois là haut beaucoup de fruits ne sont plus visible, cachés par les feuilles. Bien rouges et biens juteux. J’ai des souvenirs de fruits mâchouillés, croqués, pelés, tellement abondants que je pouvais tout essayer en matière de préparations et de dégustations.

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Eliane Promis

Auteur

Diplômée de la Faculté de Lettres et Sciences Humaines de Bordeaux.Présidente honoraire des Amis des Musées de Niort.Membre de la Société d’Art et d’Histoire de Sarlat et du Périgord Noir.Membre de la Société Historique et Archéologique du Périgord.